L’union fait la force:
Seule la coexistence islamo-chrétienne donnera un nouveau souffle au Moyen-Orient
Les 10 dernières années ont été effroyables pour les chrétiens du Moyen-Orient. De nombreux événements, y compris l'invasion américaine de l'Irak ont alimenté une polémique, montée de toute pièce par certains malintentionnés qui ont leur propre agenda et qui cherchent à créer des zizanies au sein des sociétés tant arabes qu’occidentales. Ils ont profité des évènements au Liban, en Irak, et plus récemment en Syrie, au Soudan, au Chad, en Égypte et en Centrafrique pour crier au scandale et pour ériger le spectre d’un «Occident chrétien» en croisade qui cherche à déclarer la guerre aux musulmans du Moyen-Orient.
D’aucuns assoiffés de pouvoirs et d’argents, ont cherché, et cherchent encore, à manipuler les faits pour faire croire aux masses déshéritées et ignorantes que les opérations militaires contre les pays à majorité musulmane sont de nature religieuse.
La montée de la violence, et l’échec des diverses tentatives de médiation, prouvent que ces derniers naviguent à contre-courant.
Il ne faut pas croire que ces actes isolés, pourtant super bien médiatisés, soient représentatifs d’un sentiment généralisé. Ils ne sont que l’apanage de quelques hurluberlus fanatiques. Surtout, n’allez pas croire que ce qui se passe de par le monde aujourd’hui est prémédité et que quelque part dans un souterrain quelconque au milieu de nulle part il y aurait une cuisine où les instances musulmanes internationales se réunissent pour concocter une vengeance organisée contre les chrétiens de la région. Tout cela n’est qu’hérésies.
Certes, des églises ont été la cible d’attaques en Égypte et en Irak par des groupes extrémistes qui considèrent désormais leurs compatriotes chrétiens avec suspicion ; parce que les minorités dans tout combats sont toujours prises pour cibles. Très vite elles deviennent des boucs-émissaires. Toutefois, ces groupuscules ne représentent en rien la vérité des relations islamo-chrétiennes dans la région.
Ceux qui se laissent entrainer par le vacarme tonitruant des médias et par la propagande ambiante ne connaissent sans doute pas leur histoire.
En effet, l’Histoire nous apprend que la relation entre chrétiens et musulmans arabes n'a pas toujours été tendue. Les relations chrétiennes / musulman dans le monde arabe ont toujours été chaleureuses et bénéfiques pour la région. Au tout début de l'Islam, les chrétiens du Moyen-Orient on contribué à l’expansion de l’Empire Arabo-musulman en traduisant la philosophie grecque savante en arabe. Les chrétiens de la région ont également contribué à faire du Moyen Orient un centre d’impulsion et une puissance mondiale avec les progrès de la science, des mathématiques, de l'astronomie et des arts alors que l'Europe était encore en train de sombrer dans ce qui est connu comme l'âge des ténèbres.
Quelques centaines d'années plus tard les chrétiens arabes ont traduit de l'arabe vers le latin et le grec les travaux de certains notables musulmans, érudits dans les sciences, les mathématiques, l’astronomie, la médecine et les sciences humaines; ce qui a permit d’exporter la civilisation arabe dans le monde, de lancer la renaissance européenne et de transformer l'Europe en une puissance mondiale.
Cette richesse culturelle et scientifique n'aurait jamais pu exister sans cette coopération islamo-chrétien unique et n’empêche, toute naturelle et fortuite.
La plupart des musulmans arabes dans des pays comme la Syrie, le Liban, la Palestine, la Jordanie, l'Irak et l’Égypte, une zone connue sous le nom de Levant, ont une ascendance chrétienne.
Historiquement, l'une des raisons pour lesquelles les relations islamo-chrétiennes ont été généralement bonnes et productives est dû au fait que la plupart des Arabes musulmans avaient de la famille chrétienne. Les relations familiales étroites entre les musulmans et les chrétiens du Moyen-Orient ont toujours produit des résultats inhabituels. Ainsi, au cours de l’apogée de l'empire musulman, il n'était pas rare pour un chrétien d'être un général dans une armée musulmane sous le califat. N’oublions pas que sous l’empire Ottoman, le Premier Vizir du Sultan Soliman le Magnifique était un chrétien.
Dans les temps modernes, les chrétiens continuent à être leaders dans le monde arabe. Au début du 20e siècle, les dirigeants du nationalisme arabe étaient chrétiens. Le créateur du parti Baas (Renaissance) en Irak et en Syrie était un chrétien nommé Michel Aflaq. Des chrétiens comme George Habash et Nayef Hawatmeh ont été parmi les principaux dirigeants et fondateurs de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Le chef de la diplomatie Irakienne et vice-premier ministre sous Saddam Hussein était un chrétien, le légendaire Tarek Aziz. En Jordanie, en Syrie, et en Égypte il n’était pas anodin de voir des chrétiens occuper des postes élevés au sein des gouvernements. Au Liban, la relation islamo/chrétienne fut exemplaire au lendemain de l’indépendance. Sans elle d’ailleurs, le Liban n’aurait pas vu le jour. Le Pacte National de 1943, ce fameux « side agreement » imaginé par les Grands Ténors de l’indépendance, longtemps plébiscité comme un symbole de coexistence intercommunautaire, confiait alors la Présidence de la République, la plus haute position de l’État, à un chrétien maronite.
Même les pays du Golfe qui constituent une population à 100 % musulmane s'appuient fortement sur des chrétiens arabes, notamment des syro-libanais et des jordaniens, pour tout ce qui concerne le commerce, la construction, les médias, ainsi que le pontage des relations entre l'Est et l'Ouest.
Ainsi, les attaques contre des églises en Irak et en Égypte sont absolument inhabituelles pour les musulmans locaux, et elles sont en effet inacceptables et rejetées par la quasi-totalité des musulmans du monde entier. Par conséquent, il y va de l’intérêt et du devoir de chaque musulman de protéger et de préserver les chrétiens du Moyen-Orient, qu'ils soient chaldéens, syriaques, maronites, latins, coptes, orthodoxes ou melkites. Ces derniers constituent en effet une partie intégrante du tissu principal du Monde Arabe et de ce fait, se trouvent au cœur de la civilisation moyen-orientale.
Selon le Saint Qura'an (Coran), les musulmans doivent défendre et protéger toutes les personnes qui vivent parmi eux. Au Moyen Orient, les chrétiens et les musulmans ne partagent pas uniquement une même terre, langue et culture ; ils constituent véritablement un famille. Ce sont des liens historiques de sang et de fraternité qui les unissent.
Les chrétiens du Moyen-Orient ont été les premiers disciples de Jésus-Christ que les musulmans appellent Issa Ibn Maryam, ou le fils de la Vierge Marie que le Saint- Qura'an qualifie de femme la plus pure de l'histoire de l'humanité.
En outre, les Églises orientales sont les premières églises à être établies à travers le monde. Après tout, le Moyen-Orient est le berceau du christianisme et les chrétiens du Moyen-Orient en sont la preuve vivante.
Ceci étant dit, il va de soi que la tolérance doit être réciproque, nul n’est en position de condamner ou d’éliminer l’autre. Le Moyen-Orient est une terre de tolérance où tous les enfants de Dieu ont leur place.
La lutte contre l’extrémisme et le fanatisme est un combat régional arabe, avant d’être un combat international et seule l’intégrité, l’unité et la sagesse de tous permettra de surmonter la crise d’identité que traverse le Moyen-Orient.
Le combat que mènent les peuples de la région contre la dictature est un combat national. Il serait erroné de croire que les chrétiens soutiennent un quelconque régime contre la liberté, sous prétexte que ce dernier est issu d’une minorité et par conséquent le garant de la liberté d’autres minorités, fussent-elles chrétiennes ou autre.
La lutte pour la démocratie au Moyen Orient est une lutte pour la survie. Elle n’est pas le monopole d’une communauté religieuse à l’exclusion d’une autre. Elle concerne tous ceux qui habitent le Moyen-Orient, qu’ils soient musulmans, chrétiens ou juifs. Personne ne souhaite se départir volontairement de sa liberté et personne ne choisit de vivre la dictature de plein gré.
Le monde du 21ème siècle est un monde d’interdépendance, d’échange et de partage.
Les Arabes ont été les précurseurs de cette philosophie. L’histoire de notre région en est le témoignage.
« I had a dream » disait l’autre. Il n’est donc pas aberrant d’espérer qu’un jour, non lointain, nous verrons les peuples du Moyen-Orient unis dans la laïcité, la fraternité et la démocratie.
Après tout, le futur nous appartient, nous les enfants de cette terre. A nous de montrer le chemin et d’œuvrer d’arrache-pied pour un meilleur lendemain.
E.C
Seule la coexistence islamo-chrétienne donnera un nouveau souffle au Moyen-Orient
Les 10 dernières années ont été effroyables pour les chrétiens du Moyen-Orient. De nombreux événements, y compris l'invasion américaine de l'Irak ont alimenté une polémique, montée de toute pièce par certains malintentionnés qui ont leur propre agenda et qui cherchent à créer des zizanies au sein des sociétés tant arabes qu’occidentales. Ils ont profité des évènements au Liban, en Irak, et plus récemment en Syrie, au Soudan, au Chad, en Égypte et en Centrafrique pour crier au scandale et pour ériger le spectre d’un «Occident chrétien» en croisade qui cherche à déclarer la guerre aux musulmans du Moyen-Orient.
D’aucuns assoiffés de pouvoirs et d’argents, ont cherché, et cherchent encore, à manipuler les faits pour faire croire aux masses déshéritées et ignorantes que les opérations militaires contre les pays à majorité musulmane sont de nature religieuse.
La montée de la violence, et l’échec des diverses tentatives de médiation, prouvent que ces derniers naviguent à contre-courant.
Il ne faut pas croire que ces actes isolés, pourtant super bien médiatisés, soient représentatifs d’un sentiment généralisé. Ils ne sont que l’apanage de quelques hurluberlus fanatiques. Surtout, n’allez pas croire que ce qui se passe de par le monde aujourd’hui est prémédité et que quelque part dans un souterrain quelconque au milieu de nulle part il y aurait une cuisine où les instances musulmanes internationales se réunissent pour concocter une vengeance organisée contre les chrétiens de la région. Tout cela n’est qu’hérésies.
Certes, des églises ont été la cible d’attaques en Égypte et en Irak par des groupes extrémistes qui considèrent désormais leurs compatriotes chrétiens avec suspicion ; parce que les minorités dans tout combats sont toujours prises pour cibles. Très vite elles deviennent des boucs-émissaires. Toutefois, ces groupuscules ne représentent en rien la vérité des relations islamo-chrétiennes dans la région.
Ceux qui se laissent entrainer par le vacarme tonitruant des médias et par la propagande ambiante ne connaissent sans doute pas leur histoire.
En effet, l’Histoire nous apprend que la relation entre chrétiens et musulmans arabes n'a pas toujours été tendue. Les relations chrétiennes / musulman dans le monde arabe ont toujours été chaleureuses et bénéfiques pour la région. Au tout début de l'Islam, les chrétiens du Moyen-Orient on contribué à l’expansion de l’Empire Arabo-musulman en traduisant la philosophie grecque savante en arabe. Les chrétiens de la région ont également contribué à faire du Moyen Orient un centre d’impulsion et une puissance mondiale avec les progrès de la science, des mathématiques, de l'astronomie et des arts alors que l'Europe était encore en train de sombrer dans ce qui est connu comme l'âge des ténèbres.
Quelques centaines d'années plus tard les chrétiens arabes ont traduit de l'arabe vers le latin et le grec les travaux de certains notables musulmans, érudits dans les sciences, les mathématiques, l’astronomie, la médecine et les sciences humaines; ce qui a permit d’exporter la civilisation arabe dans le monde, de lancer la renaissance européenne et de transformer l'Europe en une puissance mondiale.
Cette richesse culturelle et scientifique n'aurait jamais pu exister sans cette coopération islamo-chrétien unique et n’empêche, toute naturelle et fortuite.
La plupart des musulmans arabes dans des pays comme la Syrie, le Liban, la Palestine, la Jordanie, l'Irak et l’Égypte, une zone connue sous le nom de Levant, ont une ascendance chrétienne.
Historiquement, l'une des raisons pour lesquelles les relations islamo-chrétiennes ont été généralement bonnes et productives est dû au fait que la plupart des Arabes musulmans avaient de la famille chrétienne. Les relations familiales étroites entre les musulmans et les chrétiens du Moyen-Orient ont toujours produit des résultats inhabituels. Ainsi, au cours de l’apogée de l'empire musulman, il n'était pas rare pour un chrétien d'être un général dans une armée musulmane sous le califat. N’oublions pas que sous l’empire Ottoman, le Premier Vizir du Sultan Soliman le Magnifique était un chrétien.
Dans les temps modernes, les chrétiens continuent à être leaders dans le monde arabe. Au début du 20e siècle, les dirigeants du nationalisme arabe étaient chrétiens. Le créateur du parti Baas (Renaissance) en Irak et en Syrie était un chrétien nommé Michel Aflaq. Des chrétiens comme George Habash et Nayef Hawatmeh ont été parmi les principaux dirigeants et fondateurs de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Le chef de la diplomatie Irakienne et vice-premier ministre sous Saddam Hussein était un chrétien, le légendaire Tarek Aziz. En Jordanie, en Syrie, et en Égypte il n’était pas anodin de voir des chrétiens occuper des postes élevés au sein des gouvernements. Au Liban, la relation islamo/chrétienne fut exemplaire au lendemain de l’indépendance. Sans elle d’ailleurs, le Liban n’aurait pas vu le jour. Le Pacte National de 1943, ce fameux « side agreement » imaginé par les Grands Ténors de l’indépendance, longtemps plébiscité comme un symbole de coexistence intercommunautaire, confiait alors la Présidence de la République, la plus haute position de l’État, à un chrétien maronite.
Même les pays du Golfe qui constituent une population à 100 % musulmane s'appuient fortement sur des chrétiens arabes, notamment des syro-libanais et des jordaniens, pour tout ce qui concerne le commerce, la construction, les médias, ainsi que le pontage des relations entre l'Est et l'Ouest.
Ainsi, les attaques contre des églises en Irak et en Égypte sont absolument inhabituelles pour les musulmans locaux, et elles sont en effet inacceptables et rejetées par la quasi-totalité des musulmans du monde entier. Par conséquent, il y va de l’intérêt et du devoir de chaque musulman de protéger et de préserver les chrétiens du Moyen-Orient, qu'ils soient chaldéens, syriaques, maronites, latins, coptes, orthodoxes ou melkites. Ces derniers constituent en effet une partie intégrante du tissu principal du Monde Arabe et de ce fait, se trouvent au cœur de la civilisation moyen-orientale.
Selon le Saint Qura'an (Coran), les musulmans doivent défendre et protéger toutes les personnes qui vivent parmi eux. Au Moyen Orient, les chrétiens et les musulmans ne partagent pas uniquement une même terre, langue et culture ; ils constituent véritablement un famille. Ce sont des liens historiques de sang et de fraternité qui les unissent.
Les chrétiens du Moyen-Orient ont été les premiers disciples de Jésus-Christ que les musulmans appellent Issa Ibn Maryam, ou le fils de la Vierge Marie que le Saint- Qura'an qualifie de femme la plus pure de l'histoire de l'humanité.
En outre, les Églises orientales sont les premières églises à être établies à travers le monde. Après tout, le Moyen-Orient est le berceau du christianisme et les chrétiens du Moyen-Orient en sont la preuve vivante.
Ceci étant dit, il va de soi que la tolérance doit être réciproque, nul n’est en position de condamner ou d’éliminer l’autre. Le Moyen-Orient est une terre de tolérance où tous les enfants de Dieu ont leur place.
La lutte contre l’extrémisme et le fanatisme est un combat régional arabe, avant d’être un combat international et seule l’intégrité, l’unité et la sagesse de tous permettra de surmonter la crise d’identité que traverse le Moyen-Orient.
Le combat que mènent les peuples de la région contre la dictature est un combat national. Il serait erroné de croire que les chrétiens soutiennent un quelconque régime contre la liberté, sous prétexte que ce dernier est issu d’une minorité et par conséquent le garant de la liberté d’autres minorités, fussent-elles chrétiennes ou autre.
La lutte pour la démocratie au Moyen Orient est une lutte pour la survie. Elle n’est pas le monopole d’une communauté religieuse à l’exclusion d’une autre. Elle concerne tous ceux qui habitent le Moyen-Orient, qu’ils soient musulmans, chrétiens ou juifs. Personne ne souhaite se départir volontairement de sa liberté et personne ne choisit de vivre la dictature de plein gré.
Le monde du 21ème siècle est un monde d’interdépendance, d’échange et de partage.
Les Arabes ont été les précurseurs de cette philosophie. L’histoire de notre région en est le témoignage.
« I had a dream » disait l’autre. Il n’est donc pas aberrant d’espérer qu’un jour, non lointain, nous verrons les peuples du Moyen-Orient unis dans la laïcité, la fraternité et la démocratie.
Après tout, le futur nous appartient, nous les enfants de cette terre. A nous de montrer le chemin et d’œuvrer d’arrache-pied pour un meilleur lendemain.
E.C