L’électricité libanaise : commençons-nous un tournant ? - 21/04/2013
En ce début de printemps annonçant l’arrivée proche de l’été et de la population libanaise expatriée on ne peut ignorer le problème de l’électricité dont la demande ne fait qu’augmenter, d’une part avec l’augmentation du nombre de réfugiés syriens au Liban et d’une autre part avec une prévision d’utilisation plus importante de la climatisation, consommatrice importante d’énergie, face au changement climatique.
Le secteur privé a déçu. Pas tout le monde ne peut se permettre de s’abonner aux fameux générateurs dont dépendent les ménages qui veulent vivre une vie "normale" à la maison.
C’est étonnamment en ce moment critique politiquement que le gouvernement démissionnaire dévoile ses mesures à court et à long terme pour le réseau national qui, promet Gebran Bassil, serait capable de fournir de l’électricité 24h/24 en 2015. Au court terme le fameux Fatmagül Sultan, qui serait bientôt rejoint par une deuxième centrale flottante, permettra de rendre espoir aux libanais s’ils se voient effectivement disposer de coupures de courant plus courtes que celles qu’ils connaissent actuellement. Au long terme, la construction de deux nouvelles centrales électriques est entamée suite à la conclusion d’un contrat entre le gouvernement, la compagnie danoise BWSC et son homologue allemande MAN Diesel & Turbo.
L’investissement de 348 millions de dollars est en partie financé par un prêt de l’HSBC et de l’agence danoise EKF (avec un taux d’intérêt de 4%). La quantité prêtée n’est pas dévoilée mais devrait être remboursable si, comme on peut l’espérer, une augmentation de l’électricité fournie augmente la productivité générale en plus du bien-être.
Enfin, la volonté du Liban d’exploiter les énergies renouvelables ne fait que se renforcer. Déjà en 2009 il annonçait vouloir dépendre à 12% d’énergie renouvelable en 2020. Un objectif ambitieux mais assez lointain pour être sérieux.
Bien qu’aucune mesure concrète n’ait été aujourd’hui annoncée, on pourrait être optimiste et considérer que la construction des deux centrales représente une sortie de la léthargie du gouvernement suite au choc direct de la crise de 2008 et des évènements de l’été 2006.
La centrale de Zouk serait théoriquement capable de fonctionner avec des gaz naturels, peu polluants. Cette mesure est certes économique mais aussi écologique, et laisse à espérer que cet élan se poursuive. En chiffres : la demande d’électricité du Liban atteint 3000 mégawatts en été pour une offre cependant mal répartie de 1500 mW.
Une exploitation optimale de l’énergie éolienne pourrait bel et bien aboutir à une production de 1500 mW, et de 600 mW pour l’énergie hydraulique. Un tel projet prend cependant beaucoup de temps, l’utilisation complète du potentiel éolien libanais ne s’atteint pas du jour au lendemain.
Dans l’immédiat la priorité est réservée aux investissements plus simples et conventionnels.
Espérons simplement que le futur gouvernement passe la promesse de l’ancien sur les énergies renouvelables. Il ne faut pas agir trop tard si l’on veut qu’un jour le Liban devienne effectivement autosuffisant en énergie et dépourvu de soucis écologiques.
C.G
Le secteur privé a déçu. Pas tout le monde ne peut se permettre de s’abonner aux fameux générateurs dont dépendent les ménages qui veulent vivre une vie "normale" à la maison.
C’est étonnamment en ce moment critique politiquement que le gouvernement démissionnaire dévoile ses mesures à court et à long terme pour le réseau national qui, promet Gebran Bassil, serait capable de fournir de l’électricité 24h/24 en 2015. Au court terme le fameux Fatmagül Sultan, qui serait bientôt rejoint par une deuxième centrale flottante, permettra de rendre espoir aux libanais s’ils se voient effectivement disposer de coupures de courant plus courtes que celles qu’ils connaissent actuellement. Au long terme, la construction de deux nouvelles centrales électriques est entamée suite à la conclusion d’un contrat entre le gouvernement, la compagnie danoise BWSC et son homologue allemande MAN Diesel & Turbo.
L’investissement de 348 millions de dollars est en partie financé par un prêt de l’HSBC et de l’agence danoise EKF (avec un taux d’intérêt de 4%). La quantité prêtée n’est pas dévoilée mais devrait être remboursable si, comme on peut l’espérer, une augmentation de l’électricité fournie augmente la productivité générale en plus du bien-être.
Enfin, la volonté du Liban d’exploiter les énergies renouvelables ne fait que se renforcer. Déjà en 2009 il annonçait vouloir dépendre à 12% d’énergie renouvelable en 2020. Un objectif ambitieux mais assez lointain pour être sérieux.
Bien qu’aucune mesure concrète n’ait été aujourd’hui annoncée, on pourrait être optimiste et considérer que la construction des deux centrales représente une sortie de la léthargie du gouvernement suite au choc direct de la crise de 2008 et des évènements de l’été 2006.
La centrale de Zouk serait théoriquement capable de fonctionner avec des gaz naturels, peu polluants. Cette mesure est certes économique mais aussi écologique, et laisse à espérer que cet élan se poursuive. En chiffres : la demande d’électricité du Liban atteint 3000 mégawatts en été pour une offre cependant mal répartie de 1500 mW.
Une exploitation optimale de l’énergie éolienne pourrait bel et bien aboutir à une production de 1500 mW, et de 600 mW pour l’énergie hydraulique. Un tel projet prend cependant beaucoup de temps, l’utilisation complète du potentiel éolien libanais ne s’atteint pas du jour au lendemain.
Dans l’immédiat la priorité est réservée aux investissements plus simples et conventionnels.
Espérons simplement que le futur gouvernement passe la promesse de l’ancien sur les énergies renouvelables. Il ne faut pas agir trop tard si l’on veut qu’un jour le Liban devienne effectivement autosuffisant en énergie et dépourvu de soucis écologiques.
C.G