Le Liban dans toute sa diversité
La richesse culturelle par la diversité religieuse - 09/04/2013
Tous les mois l’Echo du Cèdre rend hommage et vous présente en détail une ville ou un village du Liban; pour vous faire part de leur diversité. La diversité une des richesses de notre pays.
La ville du mois d’avril : Sidon (Saïda)
Sidon (Saïda) est la troisième plus grande ville du Liban, située dans le gouvernorat du Sud-Liban, sur la côte méditerranéenne, à environ 40 km au nord de Tyr et à 40 km au sud de la capitale Beyrouth. Son nom signifie « pêcherie ». C'est une ville de 200.000 habitants, à majorité musulmane sunnite, où l’on trouve aussi une grande communauté chiite et chrétienne, qui ont laissé leurs traces dans l’histoire de la ville.
De toutes les villes libanaises, Sidon est sans aucun doute la plus mystérieuse. Sidon est une des plus anciennes villes du Liban. Cette ancienne ville phénicienne a été d'une grande valeur religieuse, politique et commerciale. Il semble qu’elle soit habitée depuis 4000 ans avant J.C
A l'origine un centre de pêche et de commerce, aujourd’hui Sidon sert de terminus pour l’oléoduc méditerranéen trans-arabe venant de Hafar Al Batin en Arabie Saoudite.
Sidon fut fondée par les Phéniciens au 3ème millénaire av. J.C. Célèbre pour ses verreries et ses colorants violets, la ville à été saluée par Homer qui a fait l’éloge de ses artisans et à souligné l'habileté de ses femmes dans l'art de la broderie
A partir de là, un grand empire méditerranéen commercial a été fondé. Aux alentours de 2700 avant J.-C., des colons de Sidon ont fondé la ville de Tyr. Pendant de nombreuses années les deux villes se sont fait la compétition pour devenir la ville la plus riche et la plus puissante de la nation phénicienne.
L'emplacement stratégique de Sidon et sa richesse, ont fait d’elle une cible de choix pour les conquêtes.
Au cours de son histoire, la ville a changé de mains à plusieurs reprises: les Assyriens, les Babyloniens, les Égyptiens, les Grecs, les Romains, et Hérode le Grand. Il est même mentionné dans les Écritures que Jésus et Saint Paul ont visité la ville.
Sidon a finalement été conquise par les Arabes, puis par les Turcs ottomans, les Français, et enfin aujourd’hui les Libanais.
La ville est mentionnée à plusieurs reprises dans la Bible. Peut-être son citoyen le plus célèbre est la méchante reine Jézabel, femme d'Achab, roi d'Israël du Nord et la grand-tante de la reine Didon de Carthage. Selon la Bible, Jézabel était un tyran corrompu, et elle a encouragé le culte des dieux étrangers (phénicien) en Israël. Pour ses crimes, elle a été exécutée par ses propres eunuques et jetée dans la rue pour être dévorée par les chiens.
Derrière cette histoire, il y a deux grandes leçons qui s’adressent à nos notables: d'abord, ne jamais plaisanter avec la religion du peuple, et sur ce, ne pas mêler religion et politique et, deuxièmement ne jamais faire confiance à ses « alliés » (eunuques royaux) qui peuvent facilement être achetés par le plus offrant.
Les mystères de Sidon
Le Sidon Sea Castle a été construit par les Croisés en 1228 AD sur une petite île reliée au continent par une chaussée. Une ascension vers le sommet mène au toit où l'on est surpris par la vue surplombant le port et la vieille partie de la ville. Après la chute d'Acre aux Mamelouks tous les châteaux de la mer ont été détruits pour empêcher les croisés de rétablir des points d'ancrage sur la côte.
Le musée du savon de Sidon retrace l'histoire de la fabrication du savon dans la région, son développement et sa fabrication. Les visiteurs peuvent assister à une démonstration de fabrication façon traditionnelle des savons d'huile d'olive et en apprendre davantage sur l'histoire des traditions "hammam" (bain). Le bâtiment du musée est une ancienne savonnerie construite au 17ème siècle, bien que certaines parties datent du 13ème siècle.
Le Khan el Franj qui signifie "Caravansérail des Français» et a été construit par l'Émir Fakhreddine au 17ème siècle pour accueillir les marchands français et leurs produits afin de développer le commerce avec l'Europe. Il s'agit d'un khan (auberge) typique avec sa grande cour rectangulaire et sa fontaine centrale entourée de galeries couvertes. Situé entre le château de la mer et le château de Saint-Louis, elle allonge la vieille ville et lui donne un aspect pittoresque qui ressemble à un marché voûté à l’ancienne.
La vieille ville et les vieux souks (marchés), le centre historique ressemble à un labyrinthe voûté avec ses ruelles étroites et ses rues sinueuses. Des voies arquées relient les différents quartiers de la ville.
Plusieurs mosquées datant de l'ère omeyyade sont encore conservées et sont ouvertes au public. Un certain nombre de séries télévisées et des clips ont été tournés à l'intérieur de la vieille ville de Sidon. Étant donné son importance historique et architecturale, la vieille ville a subi d’innombrables rénovations.
Il va de soit de dire, que Saïda est un des véritables bijoux du Liban.
E.C
Photo: http://habeeb.com
La ville du mois d’avril : Sidon (Saïda)
Sidon (Saïda) est la troisième plus grande ville du Liban, située dans le gouvernorat du Sud-Liban, sur la côte méditerranéenne, à environ 40 km au nord de Tyr et à 40 km au sud de la capitale Beyrouth. Son nom signifie « pêcherie ». C'est une ville de 200.000 habitants, à majorité musulmane sunnite, où l’on trouve aussi une grande communauté chiite et chrétienne, qui ont laissé leurs traces dans l’histoire de la ville.
De toutes les villes libanaises, Sidon est sans aucun doute la plus mystérieuse. Sidon est une des plus anciennes villes du Liban. Cette ancienne ville phénicienne a été d'une grande valeur religieuse, politique et commerciale. Il semble qu’elle soit habitée depuis 4000 ans avant J.C
A l'origine un centre de pêche et de commerce, aujourd’hui Sidon sert de terminus pour l’oléoduc méditerranéen trans-arabe venant de Hafar Al Batin en Arabie Saoudite.
Sidon fut fondée par les Phéniciens au 3ème millénaire av. J.C. Célèbre pour ses verreries et ses colorants violets, la ville à été saluée par Homer qui a fait l’éloge de ses artisans et à souligné l'habileté de ses femmes dans l'art de la broderie
A partir de là, un grand empire méditerranéen commercial a été fondé. Aux alentours de 2700 avant J.-C., des colons de Sidon ont fondé la ville de Tyr. Pendant de nombreuses années les deux villes se sont fait la compétition pour devenir la ville la plus riche et la plus puissante de la nation phénicienne.
L'emplacement stratégique de Sidon et sa richesse, ont fait d’elle une cible de choix pour les conquêtes.
Au cours de son histoire, la ville a changé de mains à plusieurs reprises: les Assyriens, les Babyloniens, les Égyptiens, les Grecs, les Romains, et Hérode le Grand. Il est même mentionné dans les Écritures que Jésus et Saint Paul ont visité la ville.
Sidon a finalement été conquise par les Arabes, puis par les Turcs ottomans, les Français, et enfin aujourd’hui les Libanais.
La ville est mentionnée à plusieurs reprises dans la Bible. Peut-être son citoyen le plus célèbre est la méchante reine Jézabel, femme d'Achab, roi d'Israël du Nord et la grand-tante de la reine Didon de Carthage. Selon la Bible, Jézabel était un tyran corrompu, et elle a encouragé le culte des dieux étrangers (phénicien) en Israël. Pour ses crimes, elle a été exécutée par ses propres eunuques et jetée dans la rue pour être dévorée par les chiens.
Derrière cette histoire, il y a deux grandes leçons qui s’adressent à nos notables: d'abord, ne jamais plaisanter avec la religion du peuple, et sur ce, ne pas mêler religion et politique et, deuxièmement ne jamais faire confiance à ses « alliés » (eunuques royaux) qui peuvent facilement être achetés par le plus offrant.
Les mystères de Sidon
Le Sidon Sea Castle a été construit par les Croisés en 1228 AD sur une petite île reliée au continent par une chaussée. Une ascension vers le sommet mène au toit où l'on est surpris par la vue surplombant le port et la vieille partie de la ville. Après la chute d'Acre aux Mamelouks tous les châteaux de la mer ont été détruits pour empêcher les croisés de rétablir des points d'ancrage sur la côte.
Le musée du savon de Sidon retrace l'histoire de la fabrication du savon dans la région, son développement et sa fabrication. Les visiteurs peuvent assister à une démonstration de fabrication façon traditionnelle des savons d'huile d'olive et en apprendre davantage sur l'histoire des traditions "hammam" (bain). Le bâtiment du musée est une ancienne savonnerie construite au 17ème siècle, bien que certaines parties datent du 13ème siècle.
Le Khan el Franj qui signifie "Caravansérail des Français» et a été construit par l'Émir Fakhreddine au 17ème siècle pour accueillir les marchands français et leurs produits afin de développer le commerce avec l'Europe. Il s'agit d'un khan (auberge) typique avec sa grande cour rectangulaire et sa fontaine centrale entourée de galeries couvertes. Situé entre le château de la mer et le château de Saint-Louis, elle allonge la vieille ville et lui donne un aspect pittoresque qui ressemble à un marché voûté à l’ancienne.
La vieille ville et les vieux souks (marchés), le centre historique ressemble à un labyrinthe voûté avec ses ruelles étroites et ses rues sinueuses. Des voies arquées relient les différents quartiers de la ville.
Plusieurs mosquées datant de l'ère omeyyade sont encore conservées et sont ouvertes au public. Un certain nombre de séries télévisées et des clips ont été tournés à l'intérieur de la vieille ville de Sidon. Étant donné son importance historique et architecturale, la vieille ville a subi d’innombrables rénovations.
Il va de soit de dire, que Saïda est un des véritables bijoux du Liban.
E.C
Photo: http://habeeb.com