Après tant d'années; ils cherchent toujours à s'anéantir - 20/05/2013
Janvier 1990
Ceux qui avaient peur pour les chrétiens ont été les premiers à les anéantir
Souvenez-vous de la guerre d’annulation, d’élimination, d’anéantissement de janvier 1990 ; qui opposait les deux principales factions chrétiennes de l’époque.
D’un côté le général Michel Aoun, à la tête de l’armée, fervent opposant à l’accord de Taëf. Ce dernier prit la décision d’anéantir les Forces Libanaises qu’il considérait comme une menace pour l'avenir du pays.
De l’autre côté le Dr Samir Geagea, à la tête des Forces Libanaises, principale milice chrétienne de l'époque qui avait accepté l’accord de Taëf et l’alliance avec le Président Elias Hrawi nouvellement élu.
Une grande confrontation militaire opposa les deux factions.
Bilan du match : des centaines de morts et des milliers de blessés civils. Les chrétiens se sont littéralement entre-tués.
Intervention immédiate de la Syrie dans le conflit. L’armée syrienne rentre en « zone chrétienne » pour la première fois et prend le dessus. Les forces chrétiennes du Liban sont complètement anéanties.
La guerre d’anéantissement porte bien son nom, les chrétiens se sont auto-anéantis
Aoun s’exil en France et Geagea est emprisonné …
2013 … L’Histoire semble malheureusement se répéter :
Ceux qui ont peur pour les chrétiens seront les premiers à les anéantir
Le spectacle du week-end, entre Michel Aoun et Samir Geagea témoigne de la concurrence et des rivalités qui existent toujours au sein de la communauté chrétienne du Liban.
Cependant, ce type d'affrontement verbal que les gens vivent aujourd'hui entre Aoun et Geagea n’apporte rien de constructif.
C'est la même situation qui a permis à d'autres dans le passé de récolter des voix et d’agiter la rue chrétienne. Ce dénigrement actuel ne fera que consolider le statut politique des chrétiens comme maillon le plus faible du système politique libanais.
Les deux hommes doivent se rendre compte qu'il existe d'autres sectes et d’autres partis dans le pays, dont certains ont des chrétiens dans leurs rangs.
La rhétorique qui est utilisée - avec un accent sur le mot «trahison» - ne fera que fragmenter la communauté chrétienne et n’apportera pas de solutions aux problèmes actuels (cf: la loi électorale).
Pour les vieux de la vieille, ce spectacle ne représente rien de nouveau, tandis que pour les jeunes, elle alimente leur participation à une rivalité de longue date.
Certains diront que les affrontements verbaux sont moins destructeurs que les affrontements armés, mais cette rhétorique apocalyptique et ces grandes doses quotidiennes d'accusations de trahison ne feront que rendre une situation tendue plus susceptible d’exploser.
Ceux qui avaient peur pour les chrétiens ont été les premiers à les anéantir
Souvenez-vous de la guerre d’annulation, d’élimination, d’anéantissement de janvier 1990 ; qui opposait les deux principales factions chrétiennes de l’époque.
D’un côté le général Michel Aoun, à la tête de l’armée, fervent opposant à l’accord de Taëf. Ce dernier prit la décision d’anéantir les Forces Libanaises qu’il considérait comme une menace pour l'avenir du pays.
De l’autre côté le Dr Samir Geagea, à la tête des Forces Libanaises, principale milice chrétienne de l'époque qui avait accepté l’accord de Taëf et l’alliance avec le Président Elias Hrawi nouvellement élu.
Une grande confrontation militaire opposa les deux factions.
Bilan du match : des centaines de morts et des milliers de blessés civils. Les chrétiens se sont littéralement entre-tués.
Intervention immédiate de la Syrie dans le conflit. L’armée syrienne rentre en « zone chrétienne » pour la première fois et prend le dessus. Les forces chrétiennes du Liban sont complètement anéanties.
La guerre d’anéantissement porte bien son nom, les chrétiens se sont auto-anéantis
Aoun s’exil en France et Geagea est emprisonné …
2013 … L’Histoire semble malheureusement se répéter :
Ceux qui ont peur pour les chrétiens seront les premiers à les anéantir
Le spectacle du week-end, entre Michel Aoun et Samir Geagea témoigne de la concurrence et des rivalités qui existent toujours au sein de la communauté chrétienne du Liban.
Cependant, ce type d'affrontement verbal que les gens vivent aujourd'hui entre Aoun et Geagea n’apporte rien de constructif.
C'est la même situation qui a permis à d'autres dans le passé de récolter des voix et d’agiter la rue chrétienne. Ce dénigrement actuel ne fera que consolider le statut politique des chrétiens comme maillon le plus faible du système politique libanais.
Les deux hommes doivent se rendre compte qu'il existe d'autres sectes et d’autres partis dans le pays, dont certains ont des chrétiens dans leurs rangs.
La rhétorique qui est utilisée - avec un accent sur le mot «trahison» - ne fera que fragmenter la communauté chrétienne et n’apportera pas de solutions aux problèmes actuels (cf: la loi électorale).
Pour les vieux de la vieille, ce spectacle ne représente rien de nouveau, tandis que pour les jeunes, elle alimente leur participation à une rivalité de longue date.
Certains diront que les affrontements verbaux sont moins destructeurs que les affrontements armés, mais cette rhétorique apocalyptique et ces grandes doses quotidiennes d'accusations de trahison ne feront que rendre une situation tendue plus susceptible d’exploser.