Le Liban face à la mondialisation : quels sont les choix? - 21/03/2013
L'effondrement de la Banque Intra en 1966 a marqué la fin de l'âge d'or du Liban qui, neuf ans plus tard, fut frappé par la guerre civile. Mais la possibilité d'une restauration ne doit pas être exclue. Les doyens prennent plaisir à répandre la nostalgie de l'avant-guerre, faisant part aux plus jeunes de ce qu'était le Liban auparavant. Plutôt que de se lamenter, il faudrait prendre exemple sur les actes des pères de ces doyens qui firent du pays un géant financier du Proche-Orient.
La population libanaise est tenace et ne peut se permettre de fuir sa plus grande responsabilité : la reconstruction du pays.
Ainsi propose-t-on au Liban l'ouverture internationale et l’orientation vers la mondialisation.
Pour le moment, le Liban vit surtout du travail de la diaspora dont les ressortissants envoient de l'argent à leur famille restée dans le pays. Mais l'actuelle stagnation révèle la dépendance de l'économie libanaise envers l'évolution du conflit syrien : peur des touristes, stabilisation inquiétante des prix immobiliers, les problèmes sont multiples. Le Liban doit œuvrer pour éviter l'influence des dynamiques géopolitiques et faire en sorte que l’impulsion économique émane du pays lui-même et non pas uniquement de nos cousins en France, au Canada et au Brésil.
Les bases de la mondialisation se sont lentement posées bien que la guerre de l’été 2006 compliqua les choses. Pourtant, le Liban a un potentiel certain.
Avant tout, son ouverture sur la mer méditerranée lui permet de se transformer en port géant. C’est ce sur quoi travaille le ministre des Travaux Publics et des Transports, Ghazi Aridi, qui entame l’expansion du Port de Beyrouth qui a connu une croissance des revenus de 8,8% en 2012, avec un trafic d’un million de conteneurs par an (cette initiative nous permet de fermer les yeux, pour le moment, sur l’état de certaines de nos routes). Cela ne compense cependant pas la balance commerciale négative du Liban qui gonfle la dette publique.
La mondialisation n’est en effet pas synonyme d’importations excessives mais implique un dialogue politique et surtout commercial à travers les exportations. La production locale doit être relancée.
Tout d’abord, le potentiel agricole du Liban n’est pas exploité au maximum.
De plus, le Liban a la chance d’être responsable de seulement quatre millions d’habitants : il n’a que très peu d’excuses pour encourager la production d’énergie grâce aux sources d’énergie naturelles telles que le vent et l’eau. Beyrouth n'occupe qu’un pour cent de la surface du Liban pour la moitié de la population et beaucoup d’espaces peuvent être exploités pour le bien de l’agriculture et de l’énergie.
Les libanais ont la réputation méritée d’être éduqués, qu’ils usent alors de cette éducation pour le bien de la nation. Ils ont la possibilité de représenter leur pays pour faire prendre conscience au monde du potentiel du Liban.
La mondialisation est en train de s’étendre vers le Moyen-Orient et ce serait une honte qu’elle survole notre pays, dont les ressortissants parlent souvent trois langues, dont les jeunes portent de moins en moins d’attention sur la confession de leurs amis et dont la population peut s’exprimer librement.
Le Liban ne peut pas survivre en autarcie, (cela est plus que clair : les jeunes quittent le pays car ils savent qu’ils peuvent prospérer autre part). Il doit se préparer pour renforcer ses liens internationaux, non en attendant sans agir alors que sa réputation actuelle est souvent celle "d’un pays en conflit avec Israël" ou du "voisin de la Syrie qui est en guerre civile".
Le redressement économique se fera avec la mondialisation, lorsque le Liban tendra la main vers l’Occident en annonçant fièrement qu’il est une véritable démocratie, un pays pourvu de droits, un pays qui donne à son peuple ce qui est de son intérêt. Mais il dira aussi : "nous sommes fiers de notre héritage, de nos religions coexistantes et de notre culture unique et incorruptible !"
C.G
La population libanaise est tenace et ne peut se permettre de fuir sa plus grande responsabilité : la reconstruction du pays.
Ainsi propose-t-on au Liban l'ouverture internationale et l’orientation vers la mondialisation.
Pour le moment, le Liban vit surtout du travail de la diaspora dont les ressortissants envoient de l'argent à leur famille restée dans le pays. Mais l'actuelle stagnation révèle la dépendance de l'économie libanaise envers l'évolution du conflit syrien : peur des touristes, stabilisation inquiétante des prix immobiliers, les problèmes sont multiples. Le Liban doit œuvrer pour éviter l'influence des dynamiques géopolitiques et faire en sorte que l’impulsion économique émane du pays lui-même et non pas uniquement de nos cousins en France, au Canada et au Brésil.
Les bases de la mondialisation se sont lentement posées bien que la guerre de l’été 2006 compliqua les choses. Pourtant, le Liban a un potentiel certain.
Avant tout, son ouverture sur la mer méditerranée lui permet de se transformer en port géant. C’est ce sur quoi travaille le ministre des Travaux Publics et des Transports, Ghazi Aridi, qui entame l’expansion du Port de Beyrouth qui a connu une croissance des revenus de 8,8% en 2012, avec un trafic d’un million de conteneurs par an (cette initiative nous permet de fermer les yeux, pour le moment, sur l’état de certaines de nos routes). Cela ne compense cependant pas la balance commerciale négative du Liban qui gonfle la dette publique.
La mondialisation n’est en effet pas synonyme d’importations excessives mais implique un dialogue politique et surtout commercial à travers les exportations. La production locale doit être relancée.
Tout d’abord, le potentiel agricole du Liban n’est pas exploité au maximum.
De plus, le Liban a la chance d’être responsable de seulement quatre millions d’habitants : il n’a que très peu d’excuses pour encourager la production d’énergie grâce aux sources d’énergie naturelles telles que le vent et l’eau. Beyrouth n'occupe qu’un pour cent de la surface du Liban pour la moitié de la population et beaucoup d’espaces peuvent être exploités pour le bien de l’agriculture et de l’énergie.
Les libanais ont la réputation méritée d’être éduqués, qu’ils usent alors de cette éducation pour le bien de la nation. Ils ont la possibilité de représenter leur pays pour faire prendre conscience au monde du potentiel du Liban.
La mondialisation est en train de s’étendre vers le Moyen-Orient et ce serait une honte qu’elle survole notre pays, dont les ressortissants parlent souvent trois langues, dont les jeunes portent de moins en moins d’attention sur la confession de leurs amis et dont la population peut s’exprimer librement.
Le Liban ne peut pas survivre en autarcie, (cela est plus que clair : les jeunes quittent le pays car ils savent qu’ils peuvent prospérer autre part). Il doit se préparer pour renforcer ses liens internationaux, non en attendant sans agir alors que sa réputation actuelle est souvent celle "d’un pays en conflit avec Israël" ou du "voisin de la Syrie qui est en guerre civile".
Le redressement économique se fera avec la mondialisation, lorsque le Liban tendra la main vers l’Occident en annonçant fièrement qu’il est une véritable démocratie, un pays pourvu de droits, un pays qui donne à son peuple ce qui est de son intérêt. Mais il dira aussi : "nous sommes fiers de notre héritage, de nos religions coexistantes et de notre culture unique et incorruptible !"
C.G