Bas les masques ! Lorsque l’intérêt clérical s’oppose à l’intérêt national - 13/03/2013
L’histoire de l’Ancien Régime français semble se répéter au Liban. Souvenons-nous de cette société divisée entre Tiers état, clergé et noblesse au sein de laquelle le clergé ne manquait pas d’exercer son influence, pouvoir oblige. Le Liban n’a plus de nobles, mais le pouvoir religieux divisé entre les sectes a survécu à l...’évolution des mentalités et au mandat français. Les faits sont clairs : dès que la proposition d’une loi sociale fait son entrée au Parlement, les polémiques font la une des journaux, et les interviews avec tel ou tel prêtre ou imam redoublent. Et là, oh surprise ! Ces groupes religieux dont la joute est loin d’être dissimulée sont soudain tous du même avis.
Ainsi, lorsque les libanais et libanaises manifestent pour que le viol conjugal soit reconnu, pour qu’une libanaise puisse transmettre sa nationalité à son mari et ses enfants (tout comme les hommes le peuvent déjà) ou encore en faveur du mariage civil, ce sont des personnes de toutes croyances qui sont dans la rue, sans tenir compte de la religion de leurs voisins. Face à eux se tient un Parlement rigide, tétanisé par les chefs religieux, qui qu’ils soient.
Intéressons-nous de plus près à la question de la religion. Il existe au Liban un voile sur les intérêts des chefs religieux.
Quel est le but de la religion au XXIème siècle ? En théorie, orienter les croyants vers un mode de vie considéré comme vertueux, suivant des règles et des dogmes, dans la promesse d’une récompense ultime après la mort. Le rôle d’un chef religieux serait alors de s’assurer du bon rapport entre l’institution confessionnelle et les fidèles.
Mais l’interprétation n’est pas la même au Liban. Tout comme en Europe, par son passé lointain, les chefs religieux s’opposent à "certaines lois" car elles pourraient diminuer leur pouvoir, ce qui les empêcherait d’influencer efficacement la politique et donc de s’opposer à des lois : c’est un véritable cercle vicieux. N’oublions pas en plus de cela les groupes religieux étroitement rattachés à des partis politiques.
Le Liban, phare de l’Est, doit-il prendre exemple sur les pays européens, notamment la France qui l’a déjà beaucoup influencé ? Non, mais il peut s’en inspirer, faut-il répondre. Un pays de dix-huit sectes distinctes doit évoluer à sa manière. N’oublions pas que la loi française de 1905, séparant Églises et État, plaça le pays au bord de la guerre civile ! Un tel acte est loin d’être envisageable dans l’immédiat au Liban.
Cependant, les libanais et libanaises doivent combattre pour obtenir leurs droits et montrer que c’est leur intérêt qui passe avant tout autre. Lentement mais sûrement le message passera et les jeunes grandiront dans une société où droits humains et obligations religieuses ne s’empiètent pas. Ils seront fiers de la démocratie créée au fil de longues années d’histoires.
La religion fait partie de notre unique et incorruptible culture. Elle symbolise la coopération du peuple libanais pour la construction d’un Liban meilleur et révèle l’unicité du pays. Les libanais doivent cependant garder une chose importante en tête : si le respect des dix-huit confessions doit être pris en considération dans les lois, l’intérêt et le droit du peuple doivent l’être tout aussi bien et ce peuple libanais doit tout mettre en œuvre pour assurer son propre bien-être.
C.G
Ainsi, lorsque les libanais et libanaises manifestent pour que le viol conjugal soit reconnu, pour qu’une libanaise puisse transmettre sa nationalité à son mari et ses enfants (tout comme les hommes le peuvent déjà) ou encore en faveur du mariage civil, ce sont des personnes de toutes croyances qui sont dans la rue, sans tenir compte de la religion de leurs voisins. Face à eux se tient un Parlement rigide, tétanisé par les chefs religieux, qui qu’ils soient.
Intéressons-nous de plus près à la question de la religion. Il existe au Liban un voile sur les intérêts des chefs religieux.
Quel est le but de la religion au XXIème siècle ? En théorie, orienter les croyants vers un mode de vie considéré comme vertueux, suivant des règles et des dogmes, dans la promesse d’une récompense ultime après la mort. Le rôle d’un chef religieux serait alors de s’assurer du bon rapport entre l’institution confessionnelle et les fidèles.
Mais l’interprétation n’est pas la même au Liban. Tout comme en Europe, par son passé lointain, les chefs religieux s’opposent à "certaines lois" car elles pourraient diminuer leur pouvoir, ce qui les empêcherait d’influencer efficacement la politique et donc de s’opposer à des lois : c’est un véritable cercle vicieux. N’oublions pas en plus de cela les groupes religieux étroitement rattachés à des partis politiques.
Le Liban, phare de l’Est, doit-il prendre exemple sur les pays européens, notamment la France qui l’a déjà beaucoup influencé ? Non, mais il peut s’en inspirer, faut-il répondre. Un pays de dix-huit sectes distinctes doit évoluer à sa manière. N’oublions pas que la loi française de 1905, séparant Églises et État, plaça le pays au bord de la guerre civile ! Un tel acte est loin d’être envisageable dans l’immédiat au Liban.
Cependant, les libanais et libanaises doivent combattre pour obtenir leurs droits et montrer que c’est leur intérêt qui passe avant tout autre. Lentement mais sûrement le message passera et les jeunes grandiront dans une société où droits humains et obligations religieuses ne s’empiètent pas. Ils seront fiers de la démocratie créée au fil de longues années d’histoires.
La religion fait partie de notre unique et incorruptible culture. Elle symbolise la coopération du peuple libanais pour la construction d’un Liban meilleur et révèle l’unicité du pays. Les libanais doivent cependant garder une chose importante en tête : si le respect des dix-huit confessions doit être pris en considération dans les lois, l’intérêt et le droit du peuple doivent l’être tout aussi bien et ce peuple libanais doit tout mettre en œuvre pour assurer son propre bien-être.
C.G