Liban et CCG : une relation qui se problématise - 12/06/2013
L’été sera loin d’être tranquille pour le Liban et ses ressortissants. Durant les derniers mois, le Conseil de Coopération du Golfe (CCG), regroupant l’Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats Arabes Unis, Oman, le Koweït et Bahreïn, a clairement marqué sa position aux côtés des rebelles syriens. Mais le CCG ne cache pas son inquiétude en ce qui concerne sa propre stabilité diplomatique. Ainsi, il réagit déjà en déconseillant les membres de sa population d’entrer au Liban. Dur coup pour le Liban dont l’économie a longtemps profité des investissements en provenance du CCG : le FMI rapporte ainsi que 60% des investissements au Liban entre 2002 et 2007 venaient du CCG, notamment dans l’immobilier (donnons l’exemple du projet BeitMisk géré par Emaar, société immobilière basée aux EAU). Ces investissements sont importants à un tel point qu’ils ne manquent pas de susciter la paranoïa de certains libanais craignant l’achat du Liban par les pays du Golfe. Mais aujourd’hui le Liban redoute l’absence de touristes venant du Golfe, un affaiblissement des investissements et une prise de mesures du CCG pénalisante non seulement pour le Parti de Dieu mais aussi pour le pays lui-même.
La diaspora libanaise des pays du Golfe, ou du moins une partie de celle-ci, risque de ne pas dormir sur ses deux oreilles pour un certain moment. Pourtant, les libanais vivant dans le Golfe ont historiquement eu un impact très positif sur la croissance de ces pays. Ainsi, ils sont les premiers investisseurs arabes dans l’immobilier aux Emirats Arabes Unis. Loin des soucis du Liban, nombreux sont ceux qui vivent confortablement au Sud-est du Moyen-Orient. Mais avec l’approche de la décision du CCG de non seulement déstabiliser le Hezbollah mais aussi ses partisans, certains de ces libanais seront rattrapés par leur orientation politique ou, pire encore, par leur appartenance religieuse. Le Liban a donc des inquiétudes à se faire car ceci va révéler un point faible du pays que l’Écho du Cèdre a dénoncé à plusieurs reprises: la dépendance de nombreuses personnes au Liban qui vivent principalement du travail de leur famille à l’étranger.
Il serait évidemment absurde de croire que la totalité du demi-million de libanais à l’étranger va subir les conséquences des mesures du CCG, mais certains devront recourir au réflexe de survie libanais qu’est l’adaptation à une nouvelle situation voire à un nouveau pays. Quant au Liban qui stagne politiquement et dont la position des différents chefs de partis est de plus en plus transparente, il va devoir réagir en vitesse pour ne pas que son économie, comme on peut facilement le craindre, soit victime à toutes échelles de la guerre civile syrienne.
C.G
La diaspora libanaise des pays du Golfe, ou du moins une partie de celle-ci, risque de ne pas dormir sur ses deux oreilles pour un certain moment. Pourtant, les libanais vivant dans le Golfe ont historiquement eu un impact très positif sur la croissance de ces pays. Ainsi, ils sont les premiers investisseurs arabes dans l’immobilier aux Emirats Arabes Unis. Loin des soucis du Liban, nombreux sont ceux qui vivent confortablement au Sud-est du Moyen-Orient. Mais avec l’approche de la décision du CCG de non seulement déstabiliser le Hezbollah mais aussi ses partisans, certains de ces libanais seront rattrapés par leur orientation politique ou, pire encore, par leur appartenance religieuse. Le Liban a donc des inquiétudes à se faire car ceci va révéler un point faible du pays que l’Écho du Cèdre a dénoncé à plusieurs reprises: la dépendance de nombreuses personnes au Liban qui vivent principalement du travail de leur famille à l’étranger.
Il serait évidemment absurde de croire que la totalité du demi-million de libanais à l’étranger va subir les conséquences des mesures du CCG, mais certains devront recourir au réflexe de survie libanais qu’est l’adaptation à une nouvelle situation voire à un nouveau pays. Quant au Liban qui stagne politiquement et dont la position des différents chefs de partis est de plus en plus transparente, il va devoir réagir en vitesse pour ne pas que son économie, comme on peut facilement le craindre, soit victime à toutes échelles de la guerre civile syrienne.
C.G