Enfants : quand arrêteront-ils de vous exploiter ?
100 000 ! C’est le nombre d’enfants entre 10 et 17 ans qui travaillent au Liban au lieu de fréquenter les bancs d’une école. Quel avenir cela peut-il leur assurer ? L’éducation n’est-elle pas le moteur et le garant de toute société à la recherche du développement économique, social et culturel dont le Liban a tellement besoin ?
Ne pas fréquenter l’école et être directement jeté dans le monde des adultes constitue véritablement un problème, non seulement libanais mais mondial. Les chiffres et la réalité sont là et sont alarmants.
Près de 250 millions d’enfants à travers le monde selon le BIT (Bureau International du Travail) travaillent et la moitié le font à temps plein ! Ce genre de situation touche principalement le Sud de l’Asie (153 millions), l’Afrique (80 millions), l’Amérique latine (17 millions) et l’Océanie (0.5 millions). Les pays du Nord sont également impliqués dans ce trafic particulièrement l’Europe de l’Est.
Aujourd’hui, à l’échelle mondiale, près de 91% des enfants vont à l’école mais ce score ne doit pas rester sans amélioration et les efforts doivent être poursuivis car des questions restent en suspens. Où vont les 9% d’enfants non scolarisés? La crise économique et le regain de tensions politiques ne vont-ils pas obliger encore une fois les familles les plus pauvres à envoyer leurs enfants vers la mendicité ou le travail?
Les secteurs dans lesquels les enfants sont embauchés le plus souvent sont l’industrie métallurgique et textile, l’agriculture et les métiers de rue tels que cireurs de chaussures ou laveurs de voiture. Qui d’entre nous n’a jamais vu de pauvres enfants déambuler entre les voitures aux heures de pointe en tendant la main ? Pire encore, il peut s’agir d’un travail sexuel (prostitution) ou armé comme enfants combattants. Cette situation ne laisse à ces âmes innocentes mais manipulées que des horizons d’avenir bien sombre.
C’est ainsi que selon l’ONU, près de 300 000 enfants sont régulièrement enrôlés dans des milices ou des groupuscules armés dans le cadre de guerres civiles au Sri Lanka, en Bosnie, en Afghanistan, en Syrie, au Liban et ailleurs…
Dans notre pays, c’est près d’un enfant sur dix qui est victime de ce fléau. Oui, le mot fléau n’est pas un faible mot pour désigner ce trafic très disproportionné selon les régions. Au Nord du Liban, près de 73% des enfants arrêtent l’école après avoir achevé le niveau primaire vers 13 ans. Les chiffres sont similaires dans la région de la Bekaa alors que dans la capitale les données s’améliorent notablement et prés de 80% des enfants sont scolarisés (étude réalisée sur un échantillon de 591 enfants âgés de 3 à 17 ans dans la région de Tripoli et de Akkar).
Une situation qui ne peut absolument plus durer car depuis en 1990, le Liban ainsi que 180 autres pays du monde ont ratifié la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) qui est le premier texte international juridiquement contraignant sur la protection des Droits de l’Enfant. Malheureusement son application laisse encore fortement à désirer car la loi libanaise est censée interdire le travail des enfants de moins de 14 ans ce qui bien entendu dans la réalité est loin d’être le cas.
Pourtant malgré tous ses points noirs au tableau, il est bien connu que le pays du cèdre fait figure de bon élève dans la région en matière d’éducation avec un très bon système éducatif trilingue et une base scientifique solide. Alors pourquoi tant d’enfants sont toujours mis à l’ écart ? Une des nombreuses raisons à cette question pourrait être la pauvreté. Près de 3 ménages libanais sur 10 vivent en dessous du seuil de pauvreté alors une solution pour les parents serait d’envoyer leurs enfants sur le terrain et non derrière un pupitre pour essayer d’aider à faire vivre la famille.
Ce sont surtout les garçons qui sont réquisitionnés pour effectuer des travaux pénibles et longs. Effectuer des travaux pénibles et longs pour environ 10 000 livres par jour. Un salaire tout simplement dérisoire par rapport au potentiel humain gâché dans un pays en croissance qui ne demande qu’à évoluer et à s’épanouir avec une main-d’œuvre jeune, motivée et pleine d’idées !
Un véritable gaspillage de ressources humaines qui doit cesser au plus vite. A quand plus de régulation de l’État ? Pourquoi toutes ces lois ne sont-elles pas mises en application ? Les difficultés sont de plus en plus grandes, les conflits encore plus ravageurs et les réfugiés toujours plus nombreux ! Ce laisser-aller politique doit cesser immédiatement pour permettre aux jeunes générations d’aller de l’avant. La clé à cela n’est autre que l’éducation qui leur permettra de reconstruire sur des bases solides et pérennes et de ne plus commettre toutes les erreurs passées qui ont si souvent entaché l’histoire du Liban.
B.C
Ne pas fréquenter l’école et être directement jeté dans le monde des adultes constitue véritablement un problème, non seulement libanais mais mondial. Les chiffres et la réalité sont là et sont alarmants.
Près de 250 millions d’enfants à travers le monde selon le BIT (Bureau International du Travail) travaillent et la moitié le font à temps plein ! Ce genre de situation touche principalement le Sud de l’Asie (153 millions), l’Afrique (80 millions), l’Amérique latine (17 millions) et l’Océanie (0.5 millions). Les pays du Nord sont également impliqués dans ce trafic particulièrement l’Europe de l’Est.
Aujourd’hui, à l’échelle mondiale, près de 91% des enfants vont à l’école mais ce score ne doit pas rester sans amélioration et les efforts doivent être poursuivis car des questions restent en suspens. Où vont les 9% d’enfants non scolarisés? La crise économique et le regain de tensions politiques ne vont-ils pas obliger encore une fois les familles les plus pauvres à envoyer leurs enfants vers la mendicité ou le travail?
Les secteurs dans lesquels les enfants sont embauchés le plus souvent sont l’industrie métallurgique et textile, l’agriculture et les métiers de rue tels que cireurs de chaussures ou laveurs de voiture. Qui d’entre nous n’a jamais vu de pauvres enfants déambuler entre les voitures aux heures de pointe en tendant la main ? Pire encore, il peut s’agir d’un travail sexuel (prostitution) ou armé comme enfants combattants. Cette situation ne laisse à ces âmes innocentes mais manipulées que des horizons d’avenir bien sombre.
C’est ainsi que selon l’ONU, près de 300 000 enfants sont régulièrement enrôlés dans des milices ou des groupuscules armés dans le cadre de guerres civiles au Sri Lanka, en Bosnie, en Afghanistan, en Syrie, au Liban et ailleurs…
Dans notre pays, c’est près d’un enfant sur dix qui est victime de ce fléau. Oui, le mot fléau n’est pas un faible mot pour désigner ce trafic très disproportionné selon les régions. Au Nord du Liban, près de 73% des enfants arrêtent l’école après avoir achevé le niveau primaire vers 13 ans. Les chiffres sont similaires dans la région de la Bekaa alors que dans la capitale les données s’améliorent notablement et prés de 80% des enfants sont scolarisés (étude réalisée sur un échantillon de 591 enfants âgés de 3 à 17 ans dans la région de Tripoli et de Akkar).
Une situation qui ne peut absolument plus durer car depuis en 1990, le Liban ainsi que 180 autres pays du monde ont ratifié la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) qui est le premier texte international juridiquement contraignant sur la protection des Droits de l’Enfant. Malheureusement son application laisse encore fortement à désirer car la loi libanaise est censée interdire le travail des enfants de moins de 14 ans ce qui bien entendu dans la réalité est loin d’être le cas.
Pourtant malgré tous ses points noirs au tableau, il est bien connu que le pays du cèdre fait figure de bon élève dans la région en matière d’éducation avec un très bon système éducatif trilingue et une base scientifique solide. Alors pourquoi tant d’enfants sont toujours mis à l’ écart ? Une des nombreuses raisons à cette question pourrait être la pauvreté. Près de 3 ménages libanais sur 10 vivent en dessous du seuil de pauvreté alors une solution pour les parents serait d’envoyer leurs enfants sur le terrain et non derrière un pupitre pour essayer d’aider à faire vivre la famille.
Ce sont surtout les garçons qui sont réquisitionnés pour effectuer des travaux pénibles et longs. Effectuer des travaux pénibles et longs pour environ 10 000 livres par jour. Un salaire tout simplement dérisoire par rapport au potentiel humain gâché dans un pays en croissance qui ne demande qu’à évoluer et à s’épanouir avec une main-d’œuvre jeune, motivée et pleine d’idées !
Un véritable gaspillage de ressources humaines qui doit cesser au plus vite. A quand plus de régulation de l’État ? Pourquoi toutes ces lois ne sont-elles pas mises en application ? Les difficultés sont de plus en plus grandes, les conflits encore plus ravageurs et les réfugiés toujours plus nombreux ! Ce laisser-aller politique doit cesser immédiatement pour permettre aux jeunes générations d’aller de l’avant. La clé à cela n’est autre que l’éducation qui leur permettra de reconstruire sur des bases solides et pérennes et de ne plus commettre toutes les erreurs passées qui ont si souvent entaché l’histoire du Liban.
B.C