La coexistence pacifique: une valeur non seulement nécessaire mais surtout indispensable
Plus de soixante ans se sont écoulés depuis l’entrée en vigueur de l’accord de Panchsheel de 1954, qui reconnaissait essentiellement la souveraineté de la Chine sur le Tibet. Depuis, ce texte fait toujours référence dans les sphères diplomatiques.
De cet accord ont découlé cinq Principes qui ont été par la suite réincorporés dans un communiqué, dit de la Conférence afro-asiatique de Bandung qui s’est tenue en 1955 en Indonésie.
Elle donne alors naissance à la philosophie gandhienne de paix et de coopération entre les états. Elle se résume ainsi :
· Le respect mutuel envers l’intégrité du territoire et la souveraineté de chacun,
· La non-agression mutuelle,
· La non-interférence mutuelle,
· L’égalité et le bénéfice mutuels,
· La coexistence pacifique.
Face au monde complexe et globalisé d'aujourd'hui, il devient de plus en plus pressant de trouver un mécanisme de coopération et de coordination pacifiques entre les états. Moduler ainsi les relations internationales selon cinq principes reconnus par tous, faciliterait grandement la résolution et la gestion de conflits.
La stabilité, le développement et la coopération amicale restent à la base de toute forme de relation diplomatique. Plus les relations diplomatiques s’intensifient et se compliquent, plus nous devons doubler d’effort pour maintenir le dialogue entre les pays.
Aucun des pays impliqués dans des conflits territoriaux aujourd’hui à travers le monde, que ce soit en Asie ou bien au Moyen-Orient n’ont opté naturellement pour la force pour résoudre leurs problèmes. Ils ont tous commencé instinctivement par le dialogue.
La violence et la guerre ne sont pas des traits inhérents à une société quelconque. Ils sont la conséquence directe de la peur et de l’inconnu. Souvent, ils sont la résultante du conditionnement politique, et des intérêts privés de certains qui cherchent à exploiter les faibles pour perdurer au pouvoir.
Si au lieu d’alimenter nos sociétés avec la peur et la haine du prochain, nous pouvions prêcher l’amitié et la coopération entre les peuples, la majeure partie des conflits auxquels nous sommes confrontés seraient évités, à la rigueur, résolus amicablement.
Il est tout à fait possible pour les habitants de la planète de vivre ensemble en paix et en harmonie et de récolter les fruits de la science et de la technologie dont le rythme d'avancement ne cesse d'augmenter. Les différences religieuses, culturelles, linguistiques et intellectuelles, ne font qu’enrichir la coexistence entre les Hommes et ne doivent pas être exploitées pour attiser la peur et alimenter les affrontements et les guerres.
Certes, il existe des valeurs inaliénables auxquelles nous pouvons tous adhérer afin de permettre la coexistence pacifique des sociétés; notamment le libéralisme politique et économique cœur battant des démocraties laïques et pluralistes.
Les Cinq Principes de Coexistence Pacifique sont un début.
Ils devront toutefois évoluer pour s’adapter à la nouvelle conjoncture et aux attentes des peuples. Ces derniers sont sortis des ténèbres et ont accès à l’information instantanée. Transparence et responsabilité sont de mise. Les dirigeants politiques ne sont plus ces intouchables privilégiés descendants de la cuisse de Jupiter. Ce ne sont que des fonctionnaires élus sur la base d’un programme donné et pour une durée déterminée, et à qui on confie un mandat bien précis.
Aujourd’hui les rôles sont inversés. La peur a disparu. Le peuple a repris la parole.
Il est urgent de rétablir l’équilibre dans un monde qui est en voie de perdre son humanité. Il est urgent que les puissants se mettent au service des faibles, et que les riches se mettent au service des pauvres.
La promotion de la justice sociale et le développement économique des sociétés émergentes devraient désormais figurer à l’agenda des grandes puissances.
La définition de la souveraineté évolue. L'Union Européenne en est un exemple frappant. Elle a réussi à faire en sorte que la souveraineté nationale prenne une dimension moderne de coopération étatique et de brassage socio-économique ; un véritable exemple d’intégration régionale pour le XXIème siècle … après des décennies de guerres et de tyrannie, dont on n’a pas fini de subir jusqu’à ce jour les séquelles à travers la planète.
Nous pensons particulièrement au Liban meurtri. Ce Liban qui a un besoin pressant de ses fils et de ses filles pour renaître de ses cendres et redevenir cette vitrine de coexistence entre ses divers peuples. Prenons acte des Cinq Principes de Coexistence Pacifique et travaillons ensemble pour combattre la pauvreté, les inégalités socio-économiques, et surtout l’ignorance.
Ce qui est important aujourd'hui, n'est pas simplement la délimitation de la souveraineté, mais la façon dont on l’exerce afin d’améliorer la coopération internationale et le développement de nos sociétés.
Une vision élargie de la souveraineté nationale est donc nécessaire pour que les peuples reprennent leur destin en main, dans un monde de plus en plus mondialisé et malheureusement polarisé. Les squelettes d’antan ont tendance à refaire surface pour attiser les haines et les peurs. Tâchons de chasser tous ces démons, et allons de l’avant.
E.C
Plus de soixante ans se sont écoulés depuis l’entrée en vigueur de l’accord de Panchsheel de 1954, qui reconnaissait essentiellement la souveraineté de la Chine sur le Tibet. Depuis, ce texte fait toujours référence dans les sphères diplomatiques.
De cet accord ont découlé cinq Principes qui ont été par la suite réincorporés dans un communiqué, dit de la Conférence afro-asiatique de Bandung qui s’est tenue en 1955 en Indonésie.
Elle donne alors naissance à la philosophie gandhienne de paix et de coopération entre les états. Elle se résume ainsi :
· Le respect mutuel envers l’intégrité du territoire et la souveraineté de chacun,
· La non-agression mutuelle,
· La non-interférence mutuelle,
· L’égalité et le bénéfice mutuels,
· La coexistence pacifique.
Face au monde complexe et globalisé d'aujourd'hui, il devient de plus en plus pressant de trouver un mécanisme de coopération et de coordination pacifiques entre les états. Moduler ainsi les relations internationales selon cinq principes reconnus par tous, faciliterait grandement la résolution et la gestion de conflits.
La stabilité, le développement et la coopération amicale restent à la base de toute forme de relation diplomatique. Plus les relations diplomatiques s’intensifient et se compliquent, plus nous devons doubler d’effort pour maintenir le dialogue entre les pays.
Aucun des pays impliqués dans des conflits territoriaux aujourd’hui à travers le monde, que ce soit en Asie ou bien au Moyen-Orient n’ont opté naturellement pour la force pour résoudre leurs problèmes. Ils ont tous commencé instinctivement par le dialogue.
La violence et la guerre ne sont pas des traits inhérents à une société quelconque. Ils sont la conséquence directe de la peur et de l’inconnu. Souvent, ils sont la résultante du conditionnement politique, et des intérêts privés de certains qui cherchent à exploiter les faibles pour perdurer au pouvoir.
Si au lieu d’alimenter nos sociétés avec la peur et la haine du prochain, nous pouvions prêcher l’amitié et la coopération entre les peuples, la majeure partie des conflits auxquels nous sommes confrontés seraient évités, à la rigueur, résolus amicablement.
Il est tout à fait possible pour les habitants de la planète de vivre ensemble en paix et en harmonie et de récolter les fruits de la science et de la technologie dont le rythme d'avancement ne cesse d'augmenter. Les différences religieuses, culturelles, linguistiques et intellectuelles, ne font qu’enrichir la coexistence entre les Hommes et ne doivent pas être exploitées pour attiser la peur et alimenter les affrontements et les guerres.
Certes, il existe des valeurs inaliénables auxquelles nous pouvons tous adhérer afin de permettre la coexistence pacifique des sociétés; notamment le libéralisme politique et économique cœur battant des démocraties laïques et pluralistes.
Les Cinq Principes de Coexistence Pacifique sont un début.
Ils devront toutefois évoluer pour s’adapter à la nouvelle conjoncture et aux attentes des peuples. Ces derniers sont sortis des ténèbres et ont accès à l’information instantanée. Transparence et responsabilité sont de mise. Les dirigeants politiques ne sont plus ces intouchables privilégiés descendants de la cuisse de Jupiter. Ce ne sont que des fonctionnaires élus sur la base d’un programme donné et pour une durée déterminée, et à qui on confie un mandat bien précis.
Aujourd’hui les rôles sont inversés. La peur a disparu. Le peuple a repris la parole.
Il est urgent de rétablir l’équilibre dans un monde qui est en voie de perdre son humanité. Il est urgent que les puissants se mettent au service des faibles, et que les riches se mettent au service des pauvres.
La promotion de la justice sociale et le développement économique des sociétés émergentes devraient désormais figurer à l’agenda des grandes puissances.
La définition de la souveraineté évolue. L'Union Européenne en est un exemple frappant. Elle a réussi à faire en sorte que la souveraineté nationale prenne une dimension moderne de coopération étatique et de brassage socio-économique ; un véritable exemple d’intégration régionale pour le XXIème siècle … après des décennies de guerres et de tyrannie, dont on n’a pas fini de subir jusqu’à ce jour les séquelles à travers la planète.
Nous pensons particulièrement au Liban meurtri. Ce Liban qui a un besoin pressant de ses fils et de ses filles pour renaître de ses cendres et redevenir cette vitrine de coexistence entre ses divers peuples. Prenons acte des Cinq Principes de Coexistence Pacifique et travaillons ensemble pour combattre la pauvreté, les inégalités socio-économiques, et surtout l’ignorance.
Ce qui est important aujourd'hui, n'est pas simplement la délimitation de la souveraineté, mais la façon dont on l’exerce afin d’améliorer la coopération internationale et le développement de nos sociétés.
Une vision élargie de la souveraineté nationale est donc nécessaire pour que les peuples reprennent leur destin en main, dans un monde de plus en plus mondialisé et malheureusement polarisé. Les squelettes d’antan ont tendance à refaire surface pour attiser les haines et les peurs. Tâchons de chasser tous ces démons, et allons de l’avant.
E.C