Préserver le Cèdre, c’est préserver le Liban - 30/05/2013
Le Cèdre, matière noble, fut utilisé dans l’antiquité par le roi Salomon dans la construction d’un temple qui devait porter son nom au Xème siècle avant J.C, ainsi que par les Phéniciens dans la construction de leurs navires marchands, et enfin par les anciens Égyptiens qui en utilisaient la résine dans le processus de momification.
Devenu symbole de notre nation, on retrouve le Cèdre sur le drapeau, la monnaie et la compagnie aérienne du pays (MEA). Le Cèdre a été érigé en emblème fédérateur de ce petit pays méditerranéen.
Aujourd’hui, les Cèdres du Liban (Cedrus libani), décrit par les Saintes Écritures comme «la gloire du Liban» et par Alphonse de Lamartine, le poète français du 19ème siècle, comme « les monuments naturels les plus célèbres de l'univers », font face à une menace mortelle : le changement climatique.
Des siècles de déforestation ont vu l'arbre qui couvrait 500.000 hectares, décimé et son territoire réduit à quelque 2.000 hectares. Parmi les Cèdres qui nous restent, certains datent de plus de 3000 ans. Ils sont tous protégés par la loi.
La catastrophe écologique est si grande, que le Cèdre fait désormais partie de la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) .
Pour survivre et se régénérer un Cèdre a besoin d'un minimum de quantité de neige et de pluie. Toutefois, le réchauffement climatique a fait en sorte que les Cèdres du Liban sont désormais soumis à des hivers cléments, plus courts et moins neigeux. Certains spécialistes métrologiques prévoient que la couverture de neige va en diminuant et qu’elle se réduira de 40% d'ici 2040.
A ce problème de neige et de manque d’humidité, s’ajoute un problème encore plus grave : les insectes. En raison des conditions climatiques en mutation, ces derniers deviennent de plus actifs et leur taux de développement s’accélère à une vitesse vertigineuse.
Le sirex Cephalcia tannourinensis, insecte détecté dans les montagnes il y a quelques années fait des ravages. D’aucuns préconisent un remède drastique pour éradiquer cette bébite. Il serait en effet question de raser au sol la plupart des cédraies libanaises, pour enfin sauver les générations à venir : une véritable catastrophe naturelle.
Malgré l’urgence du problème, les chicanes politiques qui empestent le Liban depuis des décennies renvoient cette question aux calendes grecques.
Des initiatives privées ont toutefois pris la relève, et se sont mobilisées pour tenter de sauver cet arbre millénaire. Parmi elles, on dénombre La Chouf Cedar Reserve et le Tannourine Cedars Forest Nature Reserve, luttent d’arrache-pied pour la protection et la préservation du Cèdre.
D’autres projets parrainés par des ONG et financés par des organismes internationaux contribuent activement à la reforestation de la région des Cèdres. Depuis 2009, par exemple, les associations Starbucks et The Association for Forests, Development and Conservation (AFDC) se sont associées pour planter plusieurs milliers de Cèdres dans des zones du Liban touchées par les incendies de forêt.
Un effort conjoint entre l'Université américaine de Beyrouth et les ministères de l'agriculture et de l'environnement tente d’éradiquer le Cephalcia tannourinensis.
Enfin, il semblerait qu’un insecticide ait été développé, pour contrôler le développement de cet insecte et rétablir l’équilibre environnemental.
Le Cèdre est notre symbole national. C’est aussi un héritage ancestral et un trésor incommensurable.
Préserver le Cèdre c’est préserver le Liban. C’est un devoir !
E.C
Devenu symbole de notre nation, on retrouve le Cèdre sur le drapeau, la monnaie et la compagnie aérienne du pays (MEA). Le Cèdre a été érigé en emblème fédérateur de ce petit pays méditerranéen.
Aujourd’hui, les Cèdres du Liban (Cedrus libani), décrit par les Saintes Écritures comme «la gloire du Liban» et par Alphonse de Lamartine, le poète français du 19ème siècle, comme « les monuments naturels les plus célèbres de l'univers », font face à une menace mortelle : le changement climatique.
Des siècles de déforestation ont vu l'arbre qui couvrait 500.000 hectares, décimé et son territoire réduit à quelque 2.000 hectares. Parmi les Cèdres qui nous restent, certains datent de plus de 3000 ans. Ils sont tous protégés par la loi.
La catastrophe écologique est si grande, que le Cèdre fait désormais partie de la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) .
Pour survivre et se régénérer un Cèdre a besoin d'un minimum de quantité de neige et de pluie. Toutefois, le réchauffement climatique a fait en sorte que les Cèdres du Liban sont désormais soumis à des hivers cléments, plus courts et moins neigeux. Certains spécialistes métrologiques prévoient que la couverture de neige va en diminuant et qu’elle se réduira de 40% d'ici 2040.
A ce problème de neige et de manque d’humidité, s’ajoute un problème encore plus grave : les insectes. En raison des conditions climatiques en mutation, ces derniers deviennent de plus actifs et leur taux de développement s’accélère à une vitesse vertigineuse.
Le sirex Cephalcia tannourinensis, insecte détecté dans les montagnes il y a quelques années fait des ravages. D’aucuns préconisent un remède drastique pour éradiquer cette bébite. Il serait en effet question de raser au sol la plupart des cédraies libanaises, pour enfin sauver les générations à venir : une véritable catastrophe naturelle.
Malgré l’urgence du problème, les chicanes politiques qui empestent le Liban depuis des décennies renvoient cette question aux calendes grecques.
Des initiatives privées ont toutefois pris la relève, et se sont mobilisées pour tenter de sauver cet arbre millénaire. Parmi elles, on dénombre La Chouf Cedar Reserve et le Tannourine Cedars Forest Nature Reserve, luttent d’arrache-pied pour la protection et la préservation du Cèdre.
D’autres projets parrainés par des ONG et financés par des organismes internationaux contribuent activement à la reforestation de la région des Cèdres. Depuis 2009, par exemple, les associations Starbucks et The Association for Forests, Development and Conservation (AFDC) se sont associées pour planter plusieurs milliers de Cèdres dans des zones du Liban touchées par les incendies de forêt.
Un effort conjoint entre l'Université américaine de Beyrouth et les ministères de l'agriculture et de l'environnement tente d’éradiquer le Cephalcia tannourinensis.
Enfin, il semblerait qu’un insecticide ait été développé, pour contrôler le développement de cet insecte et rétablir l’équilibre environnemental.
Le Cèdre est notre symbole national. C’est aussi un héritage ancestral et un trésor incommensurable.
Préserver le Cèdre c’est préserver le Liban. C’est un devoir !
E.C