Le problème des réfugiés au Liban: un situation qui ne fait que très peu de bien au pays - 19/07/2013
Lorsque l’ONU annonce la présence de plus de 625 000 réfugiés en provenance de Syrie au Liban (HCR) et qu’en parallèle le gouvernement annonce que le nombre général de syriens dépasse un million, le Liban a des questions à se poser quant à sa capacité économique, politique et géographique d’accueil. N’oublions pas que la présence de 400 000 réfugiés palestiniens d’après l’UNRWA a empiriquement démontré que les "qualifications" du Liban pour l’accueil ne sont pas les meilleures.
Devant nous satisfaire de l’ambiguïté des chiffres à laquelle nous somme presque habitués (quoique l’EDC ait déjà démontré que renforcer les services de statistique aiderait à la résolution de beaucoup de problèmes), on peut estimer que le nombre total de réfugiés au Liban se situe entre un million et un million et demi. La proportion entre réfugiés et population totale en est absurde : une personne sur quatre au Liban serait réfugiée.
On pourrait croire à la base que ce flux de personnes profiterait au Liban en termes de dépenses, mais la proportion de syriens pouvant suffire à eux-mêmes est relativement basse et quoique ces derniers soient assez nombreux à Beyrouth, nombreux sont leurs compatriotes vivant dans des conditions déplorables en dehors de la capitale. Notons donc que 52% de ces réfugiés auraient moins de 18 ans et que 70% d’entre eux sont des femmes et des enfants (UNICEF).
Les appels à l’esprit humanitaire envers le Liban de continuer à accueillir mettent le Liban à risque. Il est vrai que le Liban est le voisin direct de la Syrie et que fermer ses portes pourrait être qualifié d’inhumain. Mais garder ses frontières ouvertes n’oblige pas le Liban à devenir un pays d’accueil à long terme. En pratique, le Liban doit demander des fonds compensatoires pour les nombreuses dépenses gouvernementales et dans un cas extrême mais loin d’être impossible, il doit exhorter l’ONU de prendre les réfugiés en charge et d’assurer leur déplacement vers un pays beaucoup plus "solide". En accueillant un peuple qui fuit un pays dont le régime est allié avec le Hezbollah, le Liban se met en danger et met même en péril les réfugiés eux-mêmes.
La résolution du problème des réfugiés sera extrêmement pénible pour le pays et viendra malheureusement très tard. Tant que le gouvernement est dans l’inertie, tant que les partis politiques possèdent tous une part du pouvoir et diffèrent complètement dans leurs prises de position, ce problème continuera à endiguer le Liban. Mais encore une fois, l’ONU doit voir que les syriens ne sont plus les seuls dans le besoin d’une aide humanitaire : le Liban l’est aussi.
C.G
Devant nous satisfaire de l’ambiguïté des chiffres à laquelle nous somme presque habitués (quoique l’EDC ait déjà démontré que renforcer les services de statistique aiderait à la résolution de beaucoup de problèmes), on peut estimer que le nombre total de réfugiés au Liban se situe entre un million et un million et demi. La proportion entre réfugiés et population totale en est absurde : une personne sur quatre au Liban serait réfugiée.
On pourrait croire à la base que ce flux de personnes profiterait au Liban en termes de dépenses, mais la proportion de syriens pouvant suffire à eux-mêmes est relativement basse et quoique ces derniers soient assez nombreux à Beyrouth, nombreux sont leurs compatriotes vivant dans des conditions déplorables en dehors de la capitale. Notons donc que 52% de ces réfugiés auraient moins de 18 ans et que 70% d’entre eux sont des femmes et des enfants (UNICEF).
Les appels à l’esprit humanitaire envers le Liban de continuer à accueillir mettent le Liban à risque. Il est vrai que le Liban est le voisin direct de la Syrie et que fermer ses portes pourrait être qualifié d’inhumain. Mais garder ses frontières ouvertes n’oblige pas le Liban à devenir un pays d’accueil à long terme. En pratique, le Liban doit demander des fonds compensatoires pour les nombreuses dépenses gouvernementales et dans un cas extrême mais loin d’être impossible, il doit exhorter l’ONU de prendre les réfugiés en charge et d’assurer leur déplacement vers un pays beaucoup plus "solide". En accueillant un peuple qui fuit un pays dont le régime est allié avec le Hezbollah, le Liban se met en danger et met même en péril les réfugiés eux-mêmes.
La résolution du problème des réfugiés sera extrêmement pénible pour le pays et viendra malheureusement très tard. Tant que le gouvernement est dans l’inertie, tant que les partis politiques possèdent tous une part du pouvoir et diffèrent complètement dans leurs prises de position, ce problème continuera à endiguer le Liban. Mais encore une fois, l’ONU doit voir que les syriens ne sont plus les seuls dans le besoin d’une aide humanitaire : le Liban l’est aussi.
C.G